Cela faisait au moins une heure....Une heure que Kayna marchait d'un pas rapide sous la pluie, essayant tant bien que mal de trouver son chemin à l'aide de sa carte de poche, bien qu'elle fut trempée à force de la sortir. Elle distingua enfin un panneau, contenant l'inscription suivante :
Ecole Chijoo, pensionnat
Un sourire vint alors se loger sur le visage humide de la jeune fille, qui se mit à courir, faisant voler derrière elle ses longs cheveux bruns. Elle vit ensuite une silouhette imposante, un grand bâtiment, semblant gris de loin sous les nuages noirs. Elle continuait de courir, jusqu'à finallement parvenir devant cette école, dont la façade était blanche, de grandes vitres pleines de buée parsemant les murs. Elle ouvrit la grande porte d'entrée et entra.
Essouflée et frigorifiée, la chaleur accueillante du hall lui procurait une sensation agréable. Son blouson blanc était trempé, et ses cheveux goutaient, moillant le sol sous chacun de ses pas. Elle posa son sac à dos à terre, puis observa tout autour d'elle : le sol était un carellage de couleur bleu ciel, s'accordant avec perfection aux murs peints de couleur beige, et aux fenêtres blanches. Un grand escalier se tenait au centre de la salle, menant aux chambres et aux salles de cours. A la droite de la porte d'entrée se tenait le bureau du secrétariat, vide à cette heure. La pluie continuait de battre sur les carreaux embuées de la pièce calme. Le souffle de la jeune fille résonnait dans hall vide, et elle était exténuée.
Elle voulait s'assoir, et, ne sachant où aller, elle décida d'avancer vers les grandes marches de l'escalier de marbre, en prenant son sac à dos avec elle, s'asseyant sur les premières marches, et commençant à parler seule, à voix basse
-J'espère qu'il y a une salle de sport ici. La boxe me manque.
Kayna aimait la boxe, malgré ses apparences de jeune fille fragile et ses vêtements très féminin, elle adorait les sports de combat, en particulier la boxe tahï et française. Mais elle détestait qu'on la traite de garçon manqué pour autant.
Elle resta donc sur ces marches, seule, attendant que quelqun passe. Peut-être un charmant garçon, qui saît?